RELIGIONS DE L'INDE

 

L'Inde est au carrefour de nombreuses religions. Certaines y sont nées : l'hindouisme, le Bouddhisme, le Jainisme, le Sikhisme, d'autres y ont pris essor comme le Christianisme et l'Islam et qui furent introduits par des occupants étrangers.

L'Hindouisme apporté par les envahisseurs aryens (1500 av JC) est la religion de 80% des habitants de l'Inde (soit plus de 600 millions de personnes). L'Islam est la seconde religion avec 14 % de la population indienne, les  Chrétiens représentant 2, 3 % de la population, plus que le Sikhisme 2%, le Bouddhisme 1%, le Jainisme 0,6 %.

En 3000 ans, l'hindouisme a beaucoup évolué depuis que le Védisme s'est transformé en Hindouisme. La religion Védique primitive a incorporé des éléments provenant des croyances pré-aryennes. Elle s'est aussi intériorisée, la voie de la connaissance et de l'ascèse se substituant à l'ancien sacrifice rituel.

L'Hindouisme s'appuie sur les écritures sacrées, le Véda, connaissance émise par l'absolu (Brahman). Elle conserve la plupart des dieux du Védisme (place dominante de Brahma le créateur, Vishnu le préservateur, Shiva le destructeur). Le chiffre 7 revêt une signification particulière aussi dans l'hindouisme. En effet, 7 villes saintes constituent de grands lieux de pèlerinage dont Bénarès, la plus sacrée des villes saintes, Ayodhya ville natale de Rama, Dwarka capitale légendaire de Krishna, Mathura berceau de Krishna... L'Inde compte également 7 fleuves sacrés.

Le Bouddhisme né au VI é siècle av JC propose en réaction au ritualisme du Brahmanisme une nouvelle voie d'accès menant à la délivrance du cycle des réincarnations. Propagé par un sage de l'Inde antique, connu sous le nom de Bouddha, le Bouddhisme permet la recherche du salut par la méditation sur la souffrance humaine et sur les causes de la souffrance et la voie qui mène à la guérison. A la fois religion salvatrice et sagesse humaniste, les trois "joyaux" du bouddhisme sont le Bouddha le réformateur, la loi, l'enseignement (le Dharma), la communauté (Sangha).

Le Bouddhisme a évolué avec l'empereur Asoka qui encourage sa diffusion en Inde et en dehors des frontières (III é et IV é siècle av JC).  Les principaux lieux saints du Bouddhisme en Inde sont Bodhgayâ (Bihar) ou le Bouddha a reçu la révélation, Sarnath à 10 km de Bénarès ou le Bouddha a prononcé son premier prêche (Dharma) à ses compagnons et Kusihinagar (Uttar Pradesh) où il mourut et atteignit le Nirvana.

Le Jainisme est une religion austère, exigeante. Jina ou Mahavira, au VI é siècle av JC, rénove et propage une religion qui prétendait remonter à la plus haute antiquité. A l'âge de 28 ans, il se retire du monde et après 13 années d'ascèse entre en Nirvana. La doctrine nie l'existence d'un dieu créateur mais pas celle des dieux qui ne sont pas immortels. Tout être possède une âme et pour le Jain, on doit prôner le respect absolu de toute vie aussi infime soit-elle. Les Jains doivent trouver en eux la voie vers la libération en suivant des pratiques ascétiques. L'âme est enfermé dans la matière et est collé au Karma. Le but de l'être humain est de détacher l'âme du Karman par l'ascétisme, la pénitence, la méditation et le souci obsessionnel de ne pas porter atteinte à toute forme de vie. C'est un processus qui peut s'étendre sur de très nombreuses vies et une fois l'âme libérée, elle pourra s'élancer jusqu'au sommet de l'univers dans le ciel où elle demeure pour l'éternité. L'être connait la plénitude et la pure connaissance de l'infinie béatitude de la délivrance (Mukti).

Le Sikhisme : cette religion en laquelle Hindouisme et Islam aurait pu fusionner doit son origine à la fin du XV é siècle à Kabir poète mystique de l'Inde et au gourou Nanak. La foi Sikh repose sur l'unicité de Dieu qui est infini, illimité et non-représentable, source unique de tout amour et de toute grâce. Le but du croyant est de parvenir à Mukti, la libération définitive du Samsara. L'Adi Granth est le livre sacré, recueil de poèmes de Kabir, des hymnes de Nânak contenant les enseignements des grands gourous. Cinq emblèmes distinguent la communauté : le Kesh (chevelure et barbe non coupées qui symbolisent la sainteté), le Kangha (peigne qui retient la longue chevelure), le Kaccha (calçon qui symbolise la modestie), le Kirpan (sabre symbolisant pouvoir et dignité) et le Karra (bracelet d'acier, signe de courage).

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