Les anachorètes sont des ascètes religieux qui se retiraient hors du monde pour se consacrer à la prière dans le renoncement, la contemplation, la mortification. Dès la fin du III è siècle, certains de ces ermites se retiraient dans les déserts d'Egypte, en Syrie, en Palestine près de Gaza, en Judée autour du Mont Sinai. Dans la plus complète solitude, affrontant les dangers et angoisses d'une vie en solitaire dans le désert, combattant les forces du mal venu les éprouver, ils restaient de longues années dans ces retraites, et le plus connu d'entre eux Saint Antoine au IV é siècle après JC menait une vie des plus austères, se nourrissant que de pain, de sel et de dattes. Il fut visité par ceux qui en quête de spiritualité pensait guérir et se soigner l'âme et le corps. Certains restèrent auprès de lui donnant vie à une communauté et bien que chacun vivait en solitaire, la prière en commun leur permettait de se retrouver autour de Saint Antoine.
"Le père des moines" ébaucha les prémisses de ce qui allait devenir l'office monastique.
D'autres anachorètes, les Sadhus en Inde se sont engagés seuls, retirés du monde dans une quête spirituelle, font voeux de pauvreté, de renoncement aux biens matériels. Pratiquant le yoga et la méditation, connaissant les textes sacrés, ils cessent souvent de se couper les cheveux et consomment de la marijuana pour entrer plus facilement en méditation et parvenir ainsi à la Moksha (libération). Certains jeunes Sadhus entrent dans un ashram où vivent des moines en communauté sous la direction d'un maître spirituel (un gourou). Laics et religieux venus d'Occident ou orientaux se retrouvent rassemblés pour recevoir un enseignement, récitant les textes sacrés, pratiquant des exercices de yoga et prononcent des Mantras, formules censés apportés la paix de l'esprit pour entrer en méditation.
C'est ainsi que se formèrent des communautés de moines (les cénobites), issus de la volonté des religieux qui voulaient parer aux dangers de la solitude, fondant les premières communautés en Occident et au Moyen Orient en l'an 323 en Haute-Egypte.
Saint Pacôme (mort en 348) fonda par exemple un nouveau type de monachisme, le cénobitisme.
A sa mort, il existait une dizaine de monastères. Plus tard, de nombreuses communautés de moines s'établirent pendant le Moyen-âge (Franciscains, Dominicains, Jésuites).
Sainte Thèrèse d'Avila (née en 1515) rétablit l'ordre du Carmel et fonda couvents et monastères où elle fit observer une règle très stricte.
Cette réforme fut prolongée par Saint Jean de la Croix, maître spirituel et poète, dans les couvents d'hommes.
Au Tibet, les communautés de moines (bonnets rouges) et les bonnets jaunes, les Gelugpa qui sont rassemblés autour de leur chef spirituel le Dalai-lama et de jeunes moines étudient dans les monastères qui se répandent en Asie en vue de leur formation.
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