KARMA ET REINCARNATION

 

Les catholiques enseignent que les âmes ne migrent pas de corps en corps, mais qu'elles vont au paradis, au purgatoire ou en enfer.

Pour les sociétés ésotériques, rien ne se perd, tout se recrée ou se transforme, l'âme voguant d'incarnations en incarnations dans de nouveaux corps, chacune des incarnations la conduisant vers un développement plus parfait. Ainsi, la mort n'existerait pas, il n'y aurait que des transformations.

Tous les mouvements spirituels, ésotériques enseignent de possibles réincarnations chez l'être humain et les animaux, certains évoquant l'idée de métempsychose (migration de l'âme de l'homme vers les animaux). Comme le note Jung, il faut considérer la renaissance sous ses diverses formes de réincarnation, résurrection et transformation, comme l'une des plus anciennes croyances de l'espèce humaine. On rencontre cette doctrine de la transmigration ou de la réincarnation de l'âme parmi de nombreuses tribus sauvages dites primitives, chez les Africains (Afrique tropicale), chez les Amérindiens, les Celtes de Gaule. Jules César qui les avait combattu soulignait l'incroyable absence de peur de la mort chez les Celtes qui croyaient en une autre réalité de l'existence.

Loin des matérialistes, nous pensons que l'être humain est fondamentalement plus qu'une simple réaction physico-chimique. L'homme est-il en effet une âme vivante ? Pour répondre à cette question, il suffit d'observer autour de nous: lire Shakespeare, plonger son regard dans celui de l'être aimé...

Les bouddhistes et les hindouistes ont envisager les premiers la théorie du Karma (loi de cause à effet, effet "boomerang" de la vie précédente  à la vie actuelle dans le but d'apprendre les effets du bien et du mal pour évoluer).

Les bouddhistes croient que tout acte, toute parole, toute pensée aura des conséquences qui apparaîtront tôt ou tard dans le présent ou le futur. Des actes mauvais auront des mauvaises conséquences, des actes bons produiront d'heureuses conséquences...

Selon l'enseignement du Bouddha, tout ce que nous sommes est le résultat de nos pensées et formé par elles. Pour symboliser le karma et la réincarnation, la roue est une représentation qui apparait très fréquemment dans l'art, la sculpture et l'architecture bouddhique. Dans le tarot de Marseille, l'arcane X est illustrée par une roue de fortune (succession de vie ou mouvement perpétuel de la vie avec ses changements et évolutions).

Dans l'hindouisme, la majorité des textes sur la naissance et sur la mort font allusion à notre vie présente : le concept de "punar bhava", le "devenir" signifie que l'homme meurt et renait chaque jour et à chaque instant dans sa vie présente.

L'ascète Siddharta Gautama ou le Bouddha put donner un message de délivrance et de libération. Pour se libérer du karma, il faut se libérer du désir, de "l'acte", de la vie active, ce qui aboutit à la libération du samsara (cycle des renaissances), celui-ci étant alimenté par l'énergie vitale qu'est le karma et qui perpétue la pénible condition du vivant. Cette délivrance consiste dans la cessation de tout karma, c'est-à-dire retrouver l'état de nirvana, le terme de la série des existences, qui est un état de bonheur parfait, de sérénité suprême que l'on peut obtenir par une difficile ascèse (extinction de l'égo, détachement...).

La réincarnation constitue l'un des dogmes essentiels, un courant de pensée de nombreux mouvements ésotériques, tels le spiritisme, système d'Allan Kardec, la théosophie, les cathares...

Dans la kabbale juive, la métempsychose constitue une partie essentielle du système et le but de la kabbale et de Pythagore est que les âmes des hommes doivent redevenir des dieux, c'est-à-dire s'élever jusqu'à la parfaite béatitude.

De nombreux penseurs ont formellement accepté cette idée de réincarnation et nombreux sont les grands personnages de ce monde qui ont apporté leur propre version : les samaritains juifs croyaient l'âme d'Adam revenue en Seth puis en Noé, Abraham et Moise. Les kabbalistes affirmaient qu'Adam devait se réincarner en David avant de revenir en tant que Messie. Pour Flaubert, "notre individualité actuelle est le résultat de nos individualités disparues". Edgar Cayce pensait que Jésus avait été Bouddha, Moise, David, Adam avant se s'incarner comme Messie. Rilke considérait la Russie comme patrie de son âme, étant persuadé d'avoir vécu à Moscou dans une autre incarnation. Le roi Salomon précisait dans le "livre de la sagesse" : "J'étais un enfant d'un heureux naturel et j'avais reçu en partage une âme bonne ou plutôt étant bon, j'étais venu dans un corps sans souillure".

Pour Jung, la réincarnation signifie la renaissance dans un corps humain. Il conclut que la renaissance est une affirmation que l'on doit ranger parmi les affirmations primordiales et essentielles de l'humanité. Celles-ci sont basées sur la notion d'archétypes. Jung étudia les enseignements indiens sur la réincarnation et fouilla dans ses propres expériences pour trouver des signes authentiques justifiant cette idée.

L'empereur romain Julien se considérait comme la réincarnation d'Alexandre le Grand. Jack London disait : "J'étais une femme et j'ai porté des enfants. Je renaîtrai encore". Platon et Virgile parlent d'un cycle de 1000 ans entre les incarnations.

Pour certains, l'âme est immatérielle et par conséquent n'a ni commencement ni fin, pour d'autres tous les esprits furent crées innocents et tous doivent finalement retrouver leur perfection originelle, tel est le but de la réincarnation. La renaissance des existences conditionnées par une existence précédente ne doit pas être considérée comme une bénédiction mais plutôt comme une malédiction que l'homme prononce contre lui-même. Ce qui compte, ce n'est pas l'individu et son plaisir mais cette grande aspiration à atteindre la pureté et la perfection au cours de chaque incarnation.

Concrètement, l'homme possède une âme qui passe de vie en vie comme un voyageur d'auberges en auberges jusqu'à pour finir, il aboutisse au ciel. Mais tant qu'il n'a pas atteint le ciel dans son coeur, il ne peut l'atteindre dans la vie céleste. Comme la mue du serpent, l'homme évolue, change constamment dans sa vie et il en est de même dans ses vies successives. Au fond, personne ne croit à sa propre mort, dans l'inconscient chacun d'entre nous est persuadé de son immortalité.

Croire et agir en sagesse, c'est élargir sa conscience ainsi que développer en soi le sens de la compassion et la capacité de se sacrifier. En ce qui concerne les animaux, c'est un fait que les animaux ne périssent pas non plus. Toutes ses manifestations avec lesquelles nous sommes en contact ne sont qu'un pallier sur l'échelle de l'évolution. Les animaux sont nos cadets, nos frères et soeurs sur cette échelle de l'évolution. Selon la la loi du karma, nous sommes assuré d'un nombre infini de vies qui nous permettront de rectifier notre comportement. L'âme est dans le corps et le corps lui sert d'instrument. Le miroir (corps) reflète la lumière (âme) et si le miroir disparait, la lumière continue à exister.

Selon la loi spirituelle, il faut se détourner du mal comme d'un danger physique. ainsi, l'empathie, la compassion, la tempérance, la tolérance, l'altruisme, la générosité et la bonté sont les principales qualités chez les être évolués.

L'homme est la réponse ultime à tous ses problèmes existentiels.

L'âme porte l'enregistrement indélébile de toutes ses activités. Elle est comme une éponge qui absorbe pensées, événements, actes, paroles qui les enregistre de façon électro_magnétique dans le "livre de la vie" ou dans les annales Akashiques.

Pour devenir une entité spirituelle, l'homme doit d'abord se créer à nouveau lui-même. Il doit éliminer parfaitement de son mental et de son esprit l'influence dominatrice de l'égoisme et d'autres impuretés que sont la superstition et les préjugés...

 

 

 

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